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Guinée-Bissau : menacée d’expulsion, une mission de la CEDEAO quitte le pays

Mis à jour le 2 mars 2025
Publié le 02/03/2025 à 3:51 , , ,

En consultation en Guinée Bissau avec les acteurs politiques, en prélude à l’élection présidentielle, une mission de la CEDEAO a annoncé, ce dimanche 02 mars, dans un communiqué, avoir quitté le pays, “ à la suite des menaces d’expulsion’’ du chef de l’Etat Umaro Sissoco Embalo.

 

Selon le texte, signé par son chef, l’Ambassadeur Bagudu Hirse, la mission explique avoir a été déployée “sur instruction de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO’’, dont Umaro Sissoco Embalo est lui-même membre.

Elle précise avoir été reçue en audience, à son arrivée en Guinée-Bissau, par le Président de la République avant d’entamer ses “consultations avec les acteurs politiques, les entités chargées de la gestion des élections, les représentants de la société civile, les partenaires bilatéraux, régionaux et internationaux’’ du pays.

A l’issue de ces consultations, la Mission ajoute avoir “préparé un projet d’accord sur la feuille de route pour la tenue d’élections législatives et présidentielles en 2025 et commencé à le présenter aux parties prenantes pour obtenir leur consentement’’.

Mais “à la suite des menaces d’expulsion proférées par’’ le chef de l’Etat, la Mission a dû “quitter Bissau le 1er mars au petit matin’’.

Malgré tout, elle assure qu’elle “résentera son rapport au Président de la Commission de la CEDEAO, y compris sa proposition sur la façon de trouver une feuille de route consensuelle pour la conduite d’élections inclusives et pacifiques en 2025’’.

Cette mission intervient dans un contexte de crispation du climat politique.

Alors que son mandat arrivait à échéance le 27 février 2025, le chef de l’Etat a reporté l’élection présidentielle au 30 novembre 2025 et affirmé vouloir rester au pouvoir jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur.

La Cour suprême du pays l’a renforcé en fixant la fin officielle de son mandat au 4 septembre, mais la date est contestée par l’opposition qui estime que la présidence Embalo est achevée.

Serge Alain Koffi

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